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Cryptomonnaie en Afrique : L’investissement du futur

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Cryptomonnaie en Afrique : L’investissement du futur

La cryptomonnaie connaît une expansion significative en Afrique. L’adoption des actifs numériques offre une issue pour protéger ses richesses des incertitudes économiques. De plus, les initiatives législatives se multiplient pour dynamiser ce secteur en pleine émergence.

Leviers d’adoption du Bitcoin en Afrique

L’Afrique subsaharienne représente 9,3 % du volume mondial des transactions en cryptomonnaie, selon Chainalysis. Entre juillet 2022 et juin 2023, les échanges de monnaie virtuelle de cette région atteignent la somme colossale de 117,1 milliards USD. L’intérêt pour les devises numériques s’accroît également en Afrique du Nord, avec un taux d’adoption en augmentation au Maroc et en Égypte. La région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) constitue 7,2 % des transferts de fonds cryptos à l’échelle mondiale.

La technologie blockchain représente une alternative aux systèmes financiers traditionnels et offre des opportunités d’investissement plus inclusives. Sa reconnaissance croissante est attribuée à plusieurs raisons, dont ses bénéfices et l’inspiration exercée par les réussites des millionnaires, un attrait spécifique pour la jeunesse. Cette tendance est aussi alimentée par l’instabilité économique, la menace de l’inflation et la nécessité de faciliter les échanges transfrontaliers.

Transferts internationaux plus économiques et rapides

Les cryptomonnaies fournissent une méthode décentralisée et stable pour le transfert, la réception, le stockage et l’investissement de fonds. La technologie de la blockchain permet des transactions transfrontalières rapides et économiques en Afrique, préservant la valeur de la devise et garantissant une fiabilité accrue. Son niveau de sécurité en fait un choix attractif pour les transactions nécessitant un haut degré de confiance et de transparence. Cette alternative financière s’avère particulièrement bénéfique dans les zones rurales où les infrastructures bancaires classiques sont limitées.

Système décentralisé et sécuritaire

Les crypto actifs permettent de préserver la valeur des économies face aux fluctuations imprévisibles de la monnaie fiduciaire et de l’inflation. Ces incertitudes économiques suscitent une méfiance généralisée envers les systèmes financiers traditionnels. La nature décentralisée de la crypto offre un sentiment de sécurité et d’indépendance. À titre d’illustration, le recours massif aux stable coins pour se prémunir de la dépréciation du Naira associée à un taux d’inflation record au Nigeria. De même, la pénurie de liquidités du cedi incite de nombreux Ghanéens à se tourner vers le Bitcoin.

Plus grande inclusion financière

La cryptomonnaie représente une solution pertinente pour promouvoir l’inclusion financière. Le commerce de devises numériques telles que le Bitcoin devient une option largement privilégiée pour les investissements. Cette technologie permet aux individus de se lancer dans le trading avec un investissement initial minimal. L’émergence des FinTech facilite l’accès à l’espace crypto en Afrique pour des personnes de tous horizons.

Pays africains dans l’utilisation de la blockchain

Les pays africains progressent dans le Global Cryptocurrency Adoption Index élaboré par le spécialiste Chainalysis. Ce classement prend en compte les transactions effectuées sur les plateformes centralisées et surtout les échanges de gré à gré, qui constituent une part significative du volume global. Cependant, certains pays africains maintiennent toujours une interdiction des crypto actifs, tandis que d’autres optent pour des compromis et s’efforcent de réguler ce secteur émergent.

Nigéria : Économie cryptographique en croissance

Le Nigeria, première économie d’Afrique, joue un rôle prépondérant dans la croissance de l’utilisation de la cryptomonnaie. Selon une étude de Chainalysis portant sur 50 pays, cette nation affiche un taux d’adoption de 9 %. Le Nigéria se place ainsi au 3ᵉ rang mondial et en tête au niveau régional. Le pays génère à lui seul 56,7 milliards USD, représentant près de la moitié du volume total de la région subsaharienne.

Kenya : Reconnaissance croissante de la cryptomonnaie

Le Kenya, précurseur dans l’adoption des nouvelles technologies en Afrique, figure également parmi les nations les plus dynamiques dans ce domaine. Son marché crypto, principalement animé par les transactions pair-à-pair, connaît toutefois un ralentissement entre juillet 2022 et juin 2023. D’après Chainalysis, le volume des transactions s’est établi à 8,4 milliards USD, contre 20 milliards USD l’année précédente sur la même période. En raison de cette diminution, le Kenya glisse de la 19ᵉ à la 21ᵉ place dans le classement mondial.

Ghana : Adoption croissante malgré l’interdiction

Le Ghana se positionne à la cinquième place en matière de transactions de crypto-monnaies en Afrique subsaharienne. De nombreuses personnes recourent au Bitcoin pour protéger leurs économies face à l’instabilité économique dans le pays. Néanmoins, les cryptomonnaies demeurent interdites sur le territoire. En juillet 2023, le ministre d’État au ministère des Finances ghanéen réaffirme la proscription de toute transaction en rapport avec les monnaies virtuelles.

Afrique du Sud : Pionnière en matière de régulation

L’Afrique du Sud se démarque sur le continent par son cadre réglementaire favorable aux échanges de crypto-monnaies, mettant l’accent sur la protection des investisseurs. Cette approche proactive stimule l’élan du marché sud-africain de la cryptomonnaie. À la fin de 2022, la Financial Sector Conduct Authority (FSCA) met en place un régime de licences légitimant ces actifs numériques en tant que produits financiers. Selon le classement de Chainalysis, l’Afrique du Sud occupe la deuxième place en Afrique subsaharienne. De juin 2022 à juillet 2023, le volume des échanges en crypto-monnaies tend vers les 21 milliards USD.

Maroc : Ascension de la crypto et régulation

Pour la première fois, le Maroc intègre le top 20 de l’indice Global Crypto Adoption de Chainalysis lors de l’édition 2022. Ce royaume chérifien consolide ainsi sa position en tant que référence de la monnaie virtuelle en Afrique du Nord. Ce pays se classe à la 5ᵉ place dans le classement de Chainalysis pour la région MENA. Malgré une méfiance initiale notable du gouvernement envers cette technologie, l’engouement des Marocains pour la monnaie virtuelle ne cesse de croître. Le taux d’adoption du crypto passe de 2,4 % en 2021 à 3,1 % en 2022, pour atteindre 4,9 % en 2023.

Perspectives de régulation des bitcoins pour 2023 et au-delà

La diminution du volume des transactions de crypto-monnaies au Kenya découle principalement des évolutions de l’environnement réglementaire. Des mesures sont prises pour empêcher que la blockchain ne devienne un canal potentiel de blanchiment d’argent et de financements illicites. Cependant, avec l’expansion de la monnaie virtuelle dans les centres urbains africains, des institutions gouvernementales explorent activement les opportunités d’utiliser les avantages des crypto-monnaies.

À cet égard, le développement des Monnaies Numériques de Banques Centrales (MNBC), qui sont des versions numériques des monnaies locales, est observé. Au Ghana, la banque centrale demeure ouverte à la modernisation, et ce, malgré l’interdiction. L’institution travaille depuis près de deux ans sur la création de sa propre MNBC, l’eCedi. De son côté, la Banque Al-Maghrib explore un projet de loi visant à encadrer et légitimer le secteur des crypto-monnaies au Maroc.

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