Des points d’accès WiFi seront installés sur les campus des établissements pour permettre aux étudiants, aux enseignants et à l’administration de se connecter gratuitement. Le programme est la composante 2 du projet d’accélération de la transformation numérique (PATN). Ce projet vise à accroître l’accès des populations mal desservies à l’Internet haut débit et à améliorer la capacité du gouvernement à fournir des services publics adaptés aux technologies numériques.
Projet numérique évalué à 100 millions USD
Ce vaste programme technologique est soutenu par la Banque mondiale, qui le finance à hauteur de 100 millions USD. Fournir un accès Internet gratuit dans les universités publiques contribuera à développer l’apprentissage en ligne en facilitant l’accès à l’information et aux ressources pédagogiques en ligne.
Le Congo-Brazzaville se lance dans un voyage transformateur vers la connectivité numérique au sein de son secteur de l’enseignement supérieur. Avec un engagement de 100 millions USD de la Banque mondiale dans le cadre du projet d’accélération de la transformation numérique, le gouvernement alloue 10 % de ce fonds pour connecter ses deux universités publiques à l’Internet haut débit.
Améliorer la connectivité internet sur les campus universitaires
Le lancement du projet, d’une durée de six mois, a eu lieu le 17 avril 2024 sous l’égide du Premier ministre Anatole Collinet Makosso. Cependant, la situation actuelle en matière d’accès à Internet pour les étudiants laisse beaucoup à désirer.
L’université Marien-Ngouabi, la plus ancienne, et l’université Denis Sassou-Nguesso, la plus récente, sont distantes d’une vingtaine de kilomètres au Congo-Brazzaville. Malgré cette distance, ils partagent un défi commun : un manque flagrant de connectivité Internet sur leurs campus et dans leurs amphithéâtres. Cette lacune est vivement ressentie par les étudiants.
« Dans nos salles multimédias, nous sommes confrontés à d’importants problèmes d’internet car nous avons souvent des cours en visioconférence, mais nous rencontrons des problèmes majeurs. Nous ne pouvons pas donner de cours en raison du manque d’Internet. Si le gouvernement s’attaque à ce problème, cela bénéficierait grandement à notre apprentissage. Au 21ᵉ siècle, l’accès à Internet est indispensable », a fait remarquer un étudiant. Un autre a ajouté : « Nous avons du mal à donner des cours sans Internet, car si nous avions un accès Internet fiable, cela serait avantageux et rendrait la recherche beaucoup plus facile. »
Pour les étudiants, c’est une question d’improvisation, comme l’explique un étudiant de troisième année de biotechnologie végétale à l’université Denis Sassou-Nguesso : « Les étudiants trouvent les moyens d’accéder à Internet. Nous activons nos forfaits de données. Ici, nous parvenons à avoir accès pour mener des recherches. Nous gérons les choses à notre manière. Parfois, nous manquons d’opportunités de recherche parce que nous n’avons pas les moyens d’activer un forfait Internet ».
Faciliter l’accès à internet pour contribuer au développement du pays
Avec son plan de connectivité, le gouvernement congolais vise à faciliter l’accès à Internet haut débit à plus de 51 000 étudiants. Cette initiative répond non seulement aux défis immédiats auxquels sont confrontés les étudiants, mais jette également les bases d’une génération numériquement autonome et prête à contribuer au développement du pays.
Cet engagement s’aligne non seulement sur les efforts mondiaux en faveur de l’inclusion numérique en Afrique, mais souligne également l’engagement du Congo-Brazzaville à nourrir une économie basée sur la connaissance. En investissant dans l’infrastructure numérique de ses établissements d’enseignement supérieur, le gouvernement ouvre la voie à l’innovation, à l’excellence en recherche et à des expériences d’apprentissage améliorées pour ses futurs dirigeants.