Le marché du tourisme de croisière, en rapide rebond après la crise sanitaire, représente une opportunité lucrative pour le tourisme africain. Proposer des destinations attractives permettrait de générer de nouvelles sources de revenus.
Améliorer les infrastructures du tourisme de croisière en Afrique
Les sites touristiques africains ont pris des mesures majeures ces dernières années pour s’éloigner du tourisme de safari. Ainsi, plusieurs d’entre elles se concentrent sur une industrie du tourisme de croisière prête à se redresser complètement d’ici la fin 2025. Les pays du continent augmentent leurs investissements dans un secteur qui, selon eux, donnera un coup de pouce à leur économie, le tourisme de croisière devant représenter 15,1 milliards USD dans le monde d’ici 2028.
L’un d’eux est le Kenya, où un nouveau terminal de croisière à Mombasa accueille plusieurs navires de croisière par mois. Peninah Malonza, secrétaire du Cabinet chargé du tourisme du pays, déclare que les visiteurs arrivés en décembre dernier ont injecté plus de 800 000 USD dans l’économie locale. Et les autorités kényanes s’attendent à ce que d’autres navires de croisière de diverses compagnies accostent au terminal, qui abrite des boutiques et des restaurants hors taxes. « Les touristes de croisière constituent une partie cruciale de l’industrie du tourisme », déclare John Ololtuaa, secrétaire principal du département du tourisme du pays.
Tourisme de croisière dans l’Océan indien
Une autre destination africaine qui investit de manière significative dans ses infrastructures de croisière est les Seychelles. L’Autorité portuaire des Seychelles a ouvert un passage à temps pour la saison qui, selon l’agence, offrira aux visiteurs de l’archipel, un point de sortie et d’entrée plus sûr.
En vue d’améliorer l’accueil des passagers à Port Louis, l’île Maurice a opté pour la construction d’un terminal de croisière de 7 500 m² pouvant accueillir jusqu’à 4 000 passagers en 2023. Le terminal, qui dispose d’installations à la pointe de la technologie, vise à positionner le pays comme une plaque tournante pour les îles africaines de l’Océan Indien. Cette installation contribuera sans aucun doute à positionner Port-Louis comme une destination de croisière de classe mondiale dans l’Océan Indien.
Le Kenya et les Seychelles cherchent à imiter le succès de l’Afrique du Sud, en particulier du Cap, dans le tourisme de croisière. Wrenelle Stander, PDG de Wesgro, l’agence officielle de promotion du tourisme du Cap, estime que le secteur génère environ 16,4 millions USD pour l’économie locale. La saison des croisières en cours, qui se termine en mai, devrait voir près de 250 000 voyageurs transiter par son terminal.
Disposer des infrastructures adaptées au tourisme de croisière en Afrique
« Il est essentiel de disposer d’infrastructures adéquates pour soutenir l’arrivée et le départ des grands navires de croisière, y compris un port en eau profonde et des installations de terminal », a déclaré Stander, citant le terminal de croisière qui a été nommé meilleur d’Afrique en 2022.
Le Cap n’est pas le seul port sud-africain à avoir intensifié sa présence en matière de croisières ces dernières années. Durban a ouvert un nouveau terminal en novembre 2021 qui comprend des espaces commerciaux et des installations pour les conférences et les réunions.
L’industrie du tourisme de croisière en Afrique en chiffres
- Les revenus du marché des croisières en Afrique atteindront 149,10 millions USD en 2024.
- Le marché devrait croître à un taux de croissance annuel de 8,64 %.
- Il est prévu que 20 % des revenus totaux du secteur du marché des croisières seront générés par les ventes en ligne d’ici 2028.
- Au niveau international, les États-Unis devraient générer le plus de revenus sur le marché des croisières, avec un chiffre d’affaires projeté de 1,5 milliards USD en 2024.
Source : https://www.silversea.com/fr/destinations/croisieres-ocean-indien-afrique.html