Le prêt du Fonds saoudien contribuera à améliorer l’accès aux soins de santé, à l’éducation, à l’eau, aux transports et aux opportunités économiques. Les projets cibles abordent un large éventail des objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies dans 12 pays africains.
L’Arabie Saoudite de plus en plus présente dans les investissements en Afrique
Dans le monde financier en constante évolution, l’Arabie saoudite, riche en pétrole, déploie un récit de collaboration économique et de partenariats stratégiques en Afrique. Alors que le Fonds saoudien pour le développement (SFD) déploie ses initiatives, il vient de signer un accord de prêt historique de 580 millions USD avec 12 pays africains. Ce partenariat marque une avancée significative dans le rôle croissant du royaume sur la scène financière mondiale.
Dans un contexte d’évolution dynamique, où les financiers traditionnels, en particulier la Chine, évaluent leurs engagements, l’ascension de l’Arabie saoudite devient une histoire fascinante de diplomatie financière. La monarchie est ainsi prête à remodeler les contours des relations économiques internationales. L’Arabie saoudite se positionne non seulement comme une puissance régionale, mais aussi comme un acteur mondial influençant la trajectoire de la finance mondiale.
Rien qu’en Afrique, le Fonds saoudien a financé plus de 400 projets d’une valeur de 10,7 milliards USD dans 46 pays.
12 pays africains bénéficieront du Fonds saoudien
Le directeur général du SFD, SE Sultan Al-Marshad, a signé 14 nouveaux accords de prêt de développement avec 12 ministres africains. D’une valeur de plus de 580 millions USD, ce fonds servira à financer des projets de santé, d’eau, d’éducation et de transport entre autres. Dans le cadre de cet accord, les pays cibles comprennent l’Angola, le Burkina Faso, le Bénin, le Burundi, le Cap-Vert, la Guinée, le Malawi, le Mozambique, le Niger, le Rwanda, la Sierra Leone et la Tanzanie.
La cérémonie de signature a eu lieu lors de la Conférence économique saoudo-arabe-africaine à Riyad, en Arabie saoudite, le 22 novembre 2023. Parallèlement à la signature de l’accord de prêt, le PDG du Fonds saoudien signe un protocole d’accord (MoU) avec le PDG de la Société financière africaine, M. Samaila Zubairu.
Le développement d’infrastructure mis en avant
Ce protocole d’accord permet au Fonds saoudien de collaborer avec l’AFC pour identifier, développer et cofinancer des projets d’infrastructure et industriels en Afrique.
Les accords de prêt de développement comprennent la construction et l’équipement d’un hôpital de référence mère-enfant en Guinée pour un montant de 75 millions USD. Un hôpital de référence sera créé en Sierra Leone pour 50 millions USD. Tandis que des internats secondaires pour filles seront construits dans tout le Niger pour 28 millions USD. Le prêt financera également la construction du Collège supérieur de préparation des enseignants et du projet d’école secondaire scientifique au Bénin pour un montant de 40 millions USD.
50 millions USD pour l’hôpital universitaire King Khalid au Burundi
En outre, les accords comprennent la réhabilitation de l’hôpital universitaire King Khalid au Burundi pour 50 millions USD. L’hôpital régional de Manga (phase 2) au Burkina Faso pour 17 millions USD et les bassins versants des îles de Santiago et Saint Antao au Cap Vert pour 17 millions USD.
Par ailleurs, le Fonds saoudien financera le projet de développement industriel de Catumbela (phase 1) en Angola pour 100 millions USD. Un total de 20 millions USD permettra d’étendre le projet de système de transport et de distribution d’eau à l’est de Kigali, au Rwanda. De plus, la construction et la réhabilitation de la route Mangochi-Makanjira au Malawi recevront un coup de pouce de 20 millions USD.
D’autres accords comprennent la construction et l’équipement de cinq hôpitaux dans différentes régions du Mozambique pour 50 millions USD. 50 millions de dollars supplémentaires seront consacrés à la construction du barrage de Muera au Mozambique. Le financement sera également consacré à la réhabilitation et à la modernisation de deux tronçons de la route nationale n°1 au Mozambique pour un montant de 50 millions USD. Enfin, le projet de ligne de transport Benaco-Kyaka en Tanzanie recevra une allocation de 13 millions USD.
Les projets ciblés répondent aux ODD des Nations Unies
Ces accords et le protocole d’accord auront un impact positif sur la vie de millions de personnes dans différentes régions d’Afrique. Le Fonds saoudien contribuera à améliorer l’accès aux soins de santé, à l’éducation, à l’eau, aux transports et aux opportunités économiques, en stimulant la croissance économique et en créant des emplois.
Ces projets répondent à diverses priorités des objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies, notamment la pauvreté, la santé et l’éducation. Parmi les autres objectifs des ODD qui devraient en bénéficier figurent l’égalité des sexes, l’eau et l’assainissement, le travail décent, la croissance économique, l’industrie, l’innovation, les infrastructures, la réduction des inégalités, les villes et communautés durables et le changement climatique.
Le développement durable
A cette occasion, le PDG du SFD, SE Sultan Al-Marshad, déclare : « Le SFD est fier de poursuivre son partenariat avec les pays africains en contribuant au soutien de projets de développement qui auront un impact tangible sur la vie de millions de personnes. Nous progressons vers une Afrique plus brillante et plus équitable grâce à ces nouveaux accords et protocoles d’accord. En contribuant à des projets de santé, d’éducation, d’eau et de transport, nous soutenons l’autonomisation de millions de personnes afin qu’elles puissent atteindre leur plein potentiel et construire un continent plus durable et économiquement plus prospère pour les générations futures ».
Conformément à sa mission de promotion du développement durable mondial depuis 1975, le SFD a financé plus de 800 projets de développement d’une valeur de 20 milliards USD dans plus de 100 pays à travers le monde. Le financement de 10,7 milliards USD du Fonds saoudien en Afrique représente 57 % du financement du SFD dans les pays en développement dans le monde.