Pacte Industriel : Une Synergie prometteuse entre l’État et le Privé
Jeudi 29 juin 2023, une date historique marquée par un pacte qui pourrait révolutionner l’histoire économique de Madagascar. Cette initiative audacieuse vise à créer un environnement propice à la croissance de l’industrie locale tout en attirant les investissements étrangers.
« Cela est porteur d’espoir, surtout pour l’avenir de nos enfants « , a déclaré Hassim Amiraly, président sortant du syndicat des industries de Madagascar, au journal Express Madagascar. Le pacte de programmation industrielle représente en effet beaucoup pour le secteur privé. En régissant les droits et obligations mutuels entre le secteur privé et l’État, il améliore les conditions de production et de distribution des industries. Plus concrètement, le programme tente de doubler l’impact positif de l’industrie sur l’économie malagasy. Le rôle du secteur privé dans ce pacte est donc d’augmenter sa production afin de répondre aux besoins locaux, avant ceux de l’extérieur. Le conseiller technique du ministère de l’industrie confie à l’Express Madagascar « nous avions élaboré ce contrat avec le secteur privé et l’appui d’experts sectoriels et juridiques pour concrétiser notre vision qui s’élargit à l’horizon 2040. Un point d’orgue de cette programmation est de doubler le poids de l’industrie dans l’économie. Actuellement il est de 15%, nous allons tout mettre en œuvre pour l’augmenter à 30% en 2040 ».
De son côté, l’Etat s’engage à soutenir le secteur grâce à des infrastructures adéquates, et au fonds national de développement industriel. Une occasion pour le parti public de stimuler l’investissement étranger. A ce propos, les chiffres de l’CNUCDE (Conférence des Nations Unies pour le Commerce Et le Développement) enregistrent un stock d’IDE de 8,64 milliards USD, d’après le rapport de 2021. Ce pacte, une fois étudié et signé dans 15 jours, pourrait donc faire croitre considérablement ce stock.
L’atelier qui s’est déroulé au Novotel jeudi dernier vise principalement les secteurs clés de l’industrie à Madagascar : l’habillement et le textile, les huiles essentielles, l’agri business, les mines, le tourisme et les énergies renouvelables. Les opérateurs de ces secteurs ayant participé à l’atelier démontrent leur satisfaction vis-à-vis de cette initiative de soutien mutuel entre les deux partis. Nirina Olivier RAKOTOSON, Président du Groupe d’Exportateurs d’Huiles Essentiels, d’Extraits et d’oléorésines de Madagascar, ne cache pas son optimisme : « Ce qui est vraiment bien, c’est qu’on ne s’est pas contenté de rêver en mettant en place cette vision mais des ateliers de travail ont été organisés pour chaque secteur concerné, mobilisant les représentants des secteurs publics et privés, pour identifier et planifier les actions qu’il faudra faire pour l’atteindre ».
Ces dernières années, toutes les politiques à Madagascar sont axées vers l’indépendance alimentaire. Les opérateurs économiques, notamment ceux du secteur industriel, sont chaleureusement soutenus par le gouvernement, par des allègements fiscaux notamment. Avec toutes ces initiatives, tous les éléments sont réunis pour affirmer que l’industrie de Madagascar est en plein essor.
