Campagne de sensibilisation auprès de la population
L’Union des Comores est-elle en train de maîtriser l’épidémie du choléra, identifiée pour la première fois à la Grande Comores le 2 février ? S’il est tôt pour crier victoire, les signaux sont plutôt encourageants même si le docteur Naouirou Mhadji reste prudent.
Le pays a réussi à guérir quatorze patients contaminés. Jusqu’à présent, l’île d’Anjouan n’a enregistré aucun cas. Cependant, les autorités rencontrent quelques difficultés pour endiguer totalement ces premiers signes de contamination. Dans une interview accordée à Flash Infos, le docteur Naouirou Mhadji fait le point sur la situation de la maladie, qui ne semble pas encore inquiéter la population pour le moment.
À Moroni, tout comme en dehors de la capitale, les citoyens n’ont pas encore changé leurs habitudes quotidiennes. Pourtant, il existe actuellement six cas actifs, selon le dernier bulletin publié par le ministère comorien de la Santé, sur un total de 22 cas dépistés en huit jours, dont 11 importés. Cependant, 14 d’entre eux sont guéris.
Malgré cela, la vigilance doit rester de mise, insiste le docteur Naouirou Mhadji. « Certes, nous avons pu localiser les cas contacts et les lieux de résidence, et ils bénéficient d’un suivi quotidien. Toutefois, il est actuellement difficile de se prononcer sur la tendance, car le choléra est une maladie qui se propage très rapidement. Une fois qu’un cas est identifié, toute la population est exposée. Il peut y avoir une flambée de cas à tout moment », rappelle le directeur de la lutte contre la maladie au sein du ministère dédié.
Quant au taux de létalité en baisse, à 9 % selon le bulletin du 10 février, le docteur Naouirou Mhadji attribue ce succès à la rapidité d’intervention des autorités sanitaires. « Nous réagissons rapidement. Dès qu’un cas est détecté, nous l’envoyons à l’hôpital de Samba pour une prise en charge. Nous avons renforcé les différentes structures pour être prêts en cas de nécessité », a ajouté le médecin, qui se trouvait déjà sur l’île d’Anjouan pour identifier les sites d’admission en cas d’identification d’un cas.