Changer le marché et la gastronomie
L’île de La Réunion connaît une évolution importante de son paysage culinaire. Le délice traditionnel, le chou de palmiste ou cœur de palmier, devient de plus en plus abordable et accessible.
Au fur et à mesure que les prix baissent, la production augmente, ouvrant ce mets délicat à une population plus large et modifiant potentiellement la gastronomie, l’économie et le tourisme de l’île. La baisse du prix du chou de palmiste entraîne une évolution de la gastronomie réunionnaise.
Ce mets traditionnel devenant plus abordable, il devrait élargir son attrait auprès des habitants de l’île, inspirant potentiellement de nouvelles innovations culinaires. Ce développement n’a pas seulement un impact sur la table à manger mais aussi sur l’économie de l’île.
« C’est très demandé pour Noël et le réveillon, alors sur mon étalage il y aura toujours des palmistes pour les fêtes de fin d’année. », explique Collen Ponapin, un vendeur de choux de palmiste dans l’Est de l’île. Edvin Payet, un autre producteur de choux de palmiste affirme : « J’en vends tout au long de l’année, mais entre Noël 2022 et 2023, la demande a été multipliée par deux. »
Avantages et préoccupations économiques
Le changement dans la dynamique du marché présente des avantages économiques potentiels tant pour les consommateurs que pour les producteurs. L’accessibilité accrue du cœur de palmier pourrait entraîner une augmentation de la demande, déclenchant ainsi la croissance économique.
D’un autre côté, cette baisse des prix soulève des préoccupations environnementales. Plus la production augmente, il devient davantage nécessaire de mettre en place des pratiques agricoles durables afin de préserver la biodiversité unique et l’importance culturelle de l’île. Le palmiste blanc, le meilleur parmi les variétés est vendu environ à 5 EUR/kg.
Si pour les fêtes de fin d’année, manger local est un plaisir à La Réunion, c’est aussi un enjeu. Satisfaire la demande est le défi lancé à l’agriculture réunionnaise.